Bien que largement méconnu du grand public, le secteur maritime constitue le poumon du commerce mondial et des échanges entre pays : 90% des marchandises acheminées sur la planète transitent par navires. Sans le fret maritime, la plupart de nos besoins quotidiens ne seraient pas couverts : en France, il n’y aurait ni café, ni cacao, ni pneus, ni connexion généralisée à internet !
Armateur et entrepreneur visionnaire depuis plus de vingt ans, Philippe Louis-Dreyfus dessine dans cet ouvrage des perspectives passionnantes pour penser l’économie bleue d’aujourd’hui et de demain : essor des navires de services, développement des éoliennes en mer, transport de pièces d’avion et de fusées, retour du vélique, bataille pour l’accès aux ressources rares, exploration des océans par les robots sous-marins, etc.
Plaidant pour une réduction de la vitesse des navires depuis de nombreuses année, seule solution immédiatement disponible pour réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur, il est également co-auteur d’un rapport publié par l’Institut Sapiens intitulé « Slow Steaming – réduire la vitesse des navires est une urgence économique et environnementale », publié en mars 2025. Une réduction de 10% de la vitesse des navires entraine une réduction de leurs émissions de 30%. Appliquée à l’échelle mondiale, c’est l’équivalent des émissions de la France qui pourrait être évité.
90%, Gagner la guerre des océans est un essai aussi instructif qu’inspirant alors que la France se prépare à accueillir la Conférence des Nations Unies sur l’Océan en juin, que l’Organisation Maritime Internationale travaille de nouvelles propositions pour atteindre le Net Zéro dans le cadre du Comité de la Protection du Milieu Marin en avril et que l’Union européenne a ouvert les débats autour de l’European Ocean Pact.
