Un vaste musée, voilà ce qu’est progessivement mais sûrement en train de devenir notre pays. On classe à tout va, et on rénove, plus qu’on innove. Plutôt que de soutenir l’art vivant, le gouvernment préfère aujourd’hui s’atteler à la conservation du patrimoine ! En cette période de crise, rien de plus sûr que la secteur de la pierre, mais c’est tout un pan de la poltique culturelle française qui du même coup se délite ! Or ce dont nous avons besoin, c’est de vivant, de création.
Ce n’est pas un musée, mais un anti-musée qu’on choisi de faire vivre au coeur du 19ème arrondissement de Paris Robert Cantarella et Férédrich Fisbach. Le Cent-Quatre, installé dans les anciennes pompes funèbres de la capitale, est un lieu d’art unique au monde, tourné tant vers l’étranger que vers le quartier où il est implanté. Son ambition : boulerverser le rapport entre le public et les artistes. Comment? En permettant aux visiteurs de suivre le cheminement des oeuvres, toutes disciplines confondues. Un concept qui s’appuie sur des années de réflexion autour des conditions d’exposition, de dévoilement de l’art. Il s’agit de permettre aux artistes de rendre compte de leur questionnement, de leurs tâtonnements, de prendre en compte au moment de la création des interventions du public. Pour les visiteurs, c’est aussi l’occasion de découvrir une démarche à laquelle ils n’étaient jusqu’alors jamais associés.
Le Cent-Quatre a été céé l’initiative de Bertrand Delanoë, maire de Paris, et de Christophe Girard, adjoint au maire chargé de la culture.